Covid-19 : après le "patient zéro" et le "cas contact", la personne co-exposée

Par un décret n°2021-48 du 20 janvier 2021, la notion de personne « co-exposée », qui  pourra désormais être identifiée afin de bénéficier des mesures mises en place pour les personnes contacts à risque, fait son apparition.

Elle est définie comme "la personne présentant un risque d'infection car, au cours d'une période qui ne peut être supérieure à quatorze jours avant le diagnostic du patient zéro, elle s'est trouvée, au même moment que celui-ci, dans le même lieu, rassemblement ou événement, où les mesures barrières n'ont pu être pleinement respectées, identifié par le patient zéro comme étant à l'origine possible de sa contamination". La personne co-exposée se distingue donc de la personne cas contact par l'absence de contact direct avéré avec une personne diagnostiquée positive, mais s'est trouvée au même lieu de contamination.

Pour mémoire, rappelons que selon le décret du 12 mai 2020, modifié, le patient zéro désigne une personne testée comme positive ou confirmée positive par l'établissement de santé qui a posé le diagnostic tandis que le cas contact désigne la personne qui a eu un contact avec le patient zéro durant la période, qui ne peut être supérieure à quatorze jours avant le diagnostic, pendant laquelle ce dernier était susceptible d'être contagieux au virus du covid-19. L'identité du patient zéro ne peut être divulguée qu'avec son consentement à chaque personne évaluée comme étant un contact à risque de contamination, qu'elles soient cas contacts ou personnes co-exposées, ainsi qu'à d'autres personnes (responsables des lieux et structures collectifs, responsables ou organisateurs des activités, rassemblements ou événements, cf. 4° du I de l'article 2), lorsque cela est nécessaire pour la mise en œuvre d'une enquête sanitaire. Cela induit qu'elle soit clairement "informée des personnes auxquelles son identité est susceptible d'être révélée" selon la CNIL (délibération n°2021-006 du 19 janvier).

Le décret étend substantiellement les informations collectées dans le système d'information, ce que n'a pas manqué de relever la CNIL , même si le "dispositif reste conditionné au volontariat des personnes interrogées".