Peut-on créer un espace d'écoute pour adolescents sans accord parental ?

A la lecture de l'énoncé de votre projet, il semble que ce dernier s'apparente aux Points Accueil et Ecoute Jeunes (PAEJ) qui offrent une écoute, un accueil et une orientation aux jeunes âgés de 12 à 25 ans, structures contrôlées par les directions départementales de la cohésion sociale (DDCS), dont les équipes sont constitués de professionnels de l'animation, de l'éducation, de santé mentale dès lors qu'ils ne délivrent pas de soins ou du secteur social.


En effet, ces structures accueillent de façon inconditionnelle, gratuite et confidentielle, sans rendez vous, seul ou en groupe des jeunes et/ ou parents souhaitant recevoir un appui, un conseil, une orientation, des lors qu'ils rencontrent une difficulté concernant la santé de façon la plus large : mal être, souffrance, dévalorisation, échec, attitude conflictuelle, difficultés scolaires ou relationnelles, conduites de rupture, violentes ou dépendantes, décrochage social, scolaire.


Cet accueil est considéré comme subsidiaire aux dispositifs existants et de droit commun et n'offre pas de soin.


Ces structures ont fait l'objet de deux circulaires :


− Circulaire DGS / DGAS n° 2002/145 du 12 mars 2002 relative à la mise en œuvre d'un dispositif unifié des points d'accueil et d'écoute jeunes ;


− Circulaire n°DGAS/LCE1A/2005/12 du 6 janvier 2005 relative au plan triennal de création de 300 Points d'Accueil et d'Ecoute Jeunes (2005 -2007) dans le cadre du plan de cohésion sociale.


A la lecture de ces textes, il n'apparaît pas que l'accord des parents soit nécessaire.


Développées suite au plan santé des jeunes de 2008, il importe de souligner qu'il existe également les maisons des adolescents, « structures ouvertes où les adolescents peuvent se rendre librement et gratuitement sans qu'une autorisation préalable des parents soit nécessaire […] et qui réunissent les dispositifs sanitaires, sociaux, éducatifs et juridiques dont les jeunes peuvent avoir besoin pour faire face aux difficultés qu'ils rencontrent. » (cf. cahier des charges des maisons des adolescents, DGOS, p.4).


Autrement dit, dans le cadre de votre projet, il pourrait être envisagé que des jeunes puissent être reçus dans un espace d'écoute et d'échange sans soins sans accord parental.


Toutefois, il conviendrait que vous vous rapprochiez des services de l'ARS et de la DDCS compétents pour évaluer la faisabilité d'un tel projet au sein de votre établissement et son cadre d'intervention.

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