Rapport sur la laïcité : former, former, former

En dépit d'une bonne appréhension globale de la laïcité comme norme de la fonction publique, et d'une connaissance relativement correcte des règles s'appliquant dans les services publics, certains flottements demeurent, notamment sur le sujet des signes religieux, témoigne le rapport d'Isabelle de Mecquenem et Pierre Besnard remis récemment. 

L'absence de formation sur la laïcité en constitue le principal motif mais, peut-être plus révélateur, le besoin de formation à la laïcité n'est pas massivement reconnu.

Pourtant, il faut former, de façon initiale et continue, en particulier car les agents mesurent mal les enjeux liés à la laïcité. L'idée est d'intégrer la formation à l'article 25 de la loi du 13 juillet 1983 qui énonce les grands principes de dignité, impartialité, intégrité et probité, neutralité et respect du principe de laïcité. La formation doit s'adresser à tous, aussi bien les agents qui passent par une école de service public que ceux qui sont directement recrutés. Naturellement, les agents contractuels ne sont pas exemptés de cette formation mais la nature des contrats à durée déterminée de courte durée complique la mise en oeuvre ; la proposition consiste à informer et former lorsque les contrats courts sont renouvelés à plusieurs reprises. La formation devra être unique et interministérielle. Le ministère de la Fonction publique a annoncé l'ouverture d'ici le printemps, d'une plateforme interministérielle de formations en ligne dénommée MENTOR.

Pour la fonction publique hospitalière, il est préconisé de rendre obligatoire l'insertion des règles relatives à la laïcité et la neutralité dans le règlement intérieur, avec notification individuelle aux agents. L'ANFH serait le relai principal de ces formations.