Actualisation des actions prioritaires et de l’accompagnement à la mise en œuvre du management de la prise en charge médicamenteuse au sein des établissements de santé

L'arrêté du 6 avril 2011 a introduit et appliqué la logique de processus au système de management de la qualité et de gestion du risque médicamenteux. Il en fixe les principes et les exigences.

 

Par la suite, la circulaire n° DGOS/PF2/2012/72 du 14 février 2012 a présenté les actions prioritaires à mettre en œuvre ainsi que les différents dispositifs d’accompagnement et d’évaluation relatifs à la mise en œuvre du référentiel destiné à assurer la qualité de la prise en charge médicamenteuse des patients. Néanmoins, celle-ci a été abrogée par la note d'information n° DGOS/RI2/2024/75 du 23 mai 2024.

 

En effet, dans la continuité de cette démarche de management de la qualité, la note d’information du 23 mai 2024 actualise les éléments relatifs aux actions prioritaires et à l’accompagnement à la mise en œuvre du management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse au sein des établissements de santé.

En particulier, une analyse des risques associés à la prise en charge médicamenteuse du patient doit être conduite pour toutes les étapes du processus : prescription, dispensation, préparation, approvisionnement, détention et stockage, transport, information du patient, administration, surveillance du patient.

 

La liste actualisée des actions prioritaires de gestion du risque médicamenteux est la suivante :

  • Erreur lors de la prise en charge des patients traités avec des médicaments anticoagulants ;
  • Erreur lors de l’administration du chlorure de potassium injectable ;
  • Erreur de préparation de spécialités injectables pour lesquelles les modes de préparation sont à risque, notamment lorsqu’ils nécessitent des calculs de doses ou de concentration ;
  • Erreur de voie d’administration (par injection intrathécale au lieu de la voie intraveineuse ou par injection parentérale au lieu de la voie orale ou entérale) ;
  • Erreur de rythme d’administration du méthotrexate par voie orale ou sous-cutanée (hors cancérologie) ;
  • Surdosage en anticancéreux notamment en pédiatrie ;
  • Erreur d’administration d’insuline ;
  • Erreur d’administration de spécialités utilisées en anesthésie ou en réanimation au bloc opératoire, notamment : erreurs de confusion éphédrine/épinéphrine, erreur lors de l’utilisation de la kétamine/eskétamine (erreur de dosage, de concentration ou confusion entre les spécialités de ces 2 substances),  ou encore, erreur d’administration des curares (erreur de médicament).
  • Erreur d’administration de gaz à usage médical ;
  • Erreur de programmation des dispositifs d’administration (pompes à perfusion, seringues électriques...) notamment lors de l’utilisation des morphiniques, de l’insuline et de médicaments ayant une action sédative (opioïdes, benzodiazépine...) ;
  • Surdosage en lidocaïne par voie intraveineuse ;
  • Erreur lors de l’utilisation de colchicine liée au non-respect des schémas posologiques et/ou des contre-indications dont les interactions, ou en cas d'insuffisance rénale ou hépatique ;
  • Erreur lors de l’administration ou l’utilisation de médicaments en conditionnements unidoses en matière plastique (exemple : sérum physiologique, solution antiseptique...) ;
  • Erreur d’utilisation de la méthadone : liée à un surdosage ou à la non-prise en compte des contre-indications et des interactions médicamenteuses ;
  • Administration de fluoropyrimidines en l’absence de recherche de déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD).

 

Enfin, elle énumère les outils d’accompagnement des établissements de santé pour la mise en œuvre du référentiel. Il s’agit par exemple du guide « Qualité de la prise en charge médicamenteuse » publié par la DGOS en février 2012 ou encore, de la fiche « Organiser l’activité de pharmacie clinique », publiée par l’ANAP en novembre 2022.

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