Alors que la psychiatrie est qualifiée de grande cause nationale 2025, et que la santé mentale des jeunes est scrutée de près, la Haute Autorité de santé s'est auto-saisie de la problématique d'une catégorie particulière : les mineurs faisant l'objet d'une mesure de protection, qu'il s'agisse de l'aide sociale à l'enfance (ASE) ou de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) “dans le cadre d’une mesure administrative ou judiciaire (civile ou pénale) de protection de l’enfance. Son constat est une insuffisante coordination entre protection de l’enfance et psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent”.
L'offre de soins ne répond pas aux besoins des mineurs faisant l'objet d'une mesure de protection pour des raisons, somme toute, déjà connues : délais d'attente excessifs, manque de personnel, manque de places. En outre, la thématique est relativement peu documentée et les différentes réformes engagées sont “très imparfaitement” mises en œuvre.
La HAS publie une recommandation à destination des professionnels de ces deux champs, qui s'appuie sur 2 fiches outils (fiche navette destinée à la transmission d’informations de la protection de l’enfance à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en amont du premier rendez-vous d’un enfant en psychiatrie et document de liaison d’urgence, à renseigner et mettre à jour en dehors de l’urgence par la protection de l’enfance pour tous les enfants ayant une mesure d’accueil) et 5 synthèses :
La fiche de synthèse présente, tableaux et procédures à l'appui, ce qu'il faut en retenir.
La recommandation comporte sept chapitres déclinés autour des thématiques suivantes :
" Repérage et orientation vers la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Elle intègre également des repères juridiques relatifs à l’autorité parentale, l’intérêt de l’enfant et les décisions relatives à sa santé ainsi qu’à l’échange et au partage d’informations entre professionnels."